Orione se baladait tranquillement dans les rues... Enfin non, ne mentons pas, Orione se baladait dans les rues en peinant à marcher. Elle était fatiguée, n'avait pas mangé depuis deux jours, peut-être trois, elle ne comptait pas... Ou plutôt, elle ne comptait plus. Elle n'était pas effrayée par ces rues que l'on disait dangereuses. Non, Orione était une fille très spéciale. Déjà, elle changeait trop souvent d'humeur pour avoir peur, et elle ne se baladait jamais sans son couteau caché dans la manche de son pull. En fait, ce n'était pas son pull. C'était le pull gris foncé de son père. A part ce pull, elle portait sur elle son Pantalon. il n'était pas à son père celui là. Non, c'était une jupe gris clair qu'elle avait raccommodée pour en fait un pantalon. Au moins ses leçons de coutures lui auront servis à quelque chose!
En guise de coiffure, elle avait simplement ses cheveux qui s’étaient emmêlés avec le temps et s'était donnés un effet assez joli à voir. Il fallait dire qu'elle n'avait pas pensé à un peigne avant de s'en aller. Sinon, elle se serait donnée cet effet toute seule!
Elle n'avait sur elle que ce couteau, ce pull gris foncé et ce pantalon issu d'un rafistolage sur elle. La pauvre avait quitté sa maison en hâte. Il y avait plusieurs raisons pour justifier cet acte. D'abord, à cause de ses problème à se gérer et de ses solutions extrémistes qui la poussait à faire n'importe quoi, peu importe les conséquences, et aussi à cause de ses parents. Elle avait atteint le stade de la folie et il ne restait plus qu'à l'envoyer à l'asile psychiatrique, et ses parents, qui avait déjà assez de problèmes comme ça n'allait pas tarder à l'y envoyer. C'était ça, sa peur: Elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une folle. Et après réflexion, elle ne l'était pas. Elle était tout à fait normale. Spéciale, mais normale. Qui n'a pas déjà menacé un camarade de classe avec un couteau?
Mais elle était fatiguée, fatiguée de marcher sans but. Enfin, sans but... Elle n'en avait pas tant qu'on ne considérait pas que fuir l'asile psychiatrique fût un but. Mais elle était fatiguée parce qu'elle était plus de nuit que de jour, et que cela faisait deux jours qu'elle n'avait pas dormi. En réalité, cela faisait deux jours qu'elle se demandait si elle vivait. Cela faisait deux jour qu'elle n'avait ni dormi, ni mangé et qu'elle ne faisait que marcher dans la direction opposé à l'asile psychiatrique, sans mourir. Mais maintenant, la fatigue commençait à sérieusement se faire sentir, et elle savait qu'elle était encore de ce monde...
Alors, après avoir pour une énième fois relevé le col de son pull qui, sans cesse, descendait sur son épaule, elle alla s'asseoir dans un coin, pour se reposer... Peut-être à jamais... Même si elle faisait tout les effort possible pour rester éveillée...